Lors de la deuxième journée de la sixième édition du Festival MUSIKA Na KIPAJI, des moments inoubliables ont été vécus, allant des compétitions aux reconnaissances, en passant par des festivités accompagnées de petites touches d’émotions et de pas de danse.
Le festival a débuté dans l’après-midi avec la finale du concours d’éloquence d’élèves des écoles secondaires Saint Esprit et Saint Joseph. Pour la première présentation, les élèves du complexe scolaire Saint-Esprit ont abordé des thèmes de société tels que la dictature des dirigeants, l’élévation des taux de change, le développement durable et la protection de la biodiversité. Après avoir répondu à diverses questions, ce fut au tour de trois jeunes filles de l’Institut Saint Joseph, qui ont captivé le public avec des discours percutants et des réflexions profondes sur la vie sociale.
Leur message visait à abattre les barrières entre les riches et les pauvres, entre les nations et les individus, afin de construire un véritable pont du vivre-ensemble. Après leur prestation, les jurés se sont retirés pour l’évaluation avant de revenir pour la proclamation des résultats.
Pendant ce temps, une équipe de neuf filles ayant participé au programme Femin’art, un atelier en collaboration avec InnovYouth, a offert une performance de slam, de musique et de poésie, avec des textes principalement centrés sur l’environnement et sa protection.
Après délibération, l’Institut Saint Joseph a été couronné grand gagnant après une bataille acharnée contre le Complexe Scolaire Saint-Esprit. La cérémonie s’est poursuivie par la remise des brevets à certains intervenants sur le projet.
La coordinatrice Esther Abumba a ensuite déclaré l’ouverture des festivités pour cette sixième édition, tandis que les maîtres de cérémonie de la journée, Yannick Diabazulu et Nelly Kavira K., ont présenté l’équipe défense Musika na Kipaji.
L’effervescence du public au Stade Paralympique était palpable et s’est intensifiée lors d’une émouvante performance accompagnée des pas de danse traditionnelle de la Simba Dance Compagnie.
La scène a ensuite été enflammée par la talentueuse Raceulue, qui a fait le show avec son slam et son rap. Elle a marqué les esprits avec ses textes poignants et son énergie débordante. Les Dragons Rouges ont ensuite émerveillé le public avec leurs acrobaties spectaculaires, suivis par le groupe culturel Matakiyo, qui a enchanté l’audience avec des performances puissantes et des rythmes de tambours, mettant en lumière les talents des femmes.
L’artiste rwandaise Mélissa, belle et élégante, a enchanté le public avec des chansons douces en anglais et en kinyarwanda. Esther Cirezi, quant à elle, a apporté un peu de chaleur avec des chansons en chi, en swahili et en lingala, captivant l’audience avec sa voix unique.
Puis, la scène a été investie par la grande Starner, qui a ouvert son concert avec « Vivianne », faisant monter l’adrénaline du public jusqu’à un point culminant. L’atmosphère s’est enflammée lorsque la pépite Charmeuse Buya a offert un spectacle magique, plein d’émotions, avec un message puissant : « Furaha ni ku shangiya » (Le bonheur est dans le partage).
Bénédicte Luendo a ensuite pris le relais avec « Maïsha ni Magumu na tena ni rahisi », une chanson de son répertoire qui a appelé à la détermination et au courage face aux défis de la vie. Madame Moury a fait une entrée fracassante avec des rythmes envoûtants, mêlant le « Trembler de joie » de Kirikou à des paroles engagées dans sa chanson « Goumin », avant de descendre dans le public pour vivre l’ambiance avec ses fans.
Safi Sivan a ensuite électrisé la scène avec une performance inoubliable, démontrant tout son talent artistique. La Reine Saidathe a pris le contrôle de la scène avec une énergie débordante, impossible à ignorer. Ses pas de danse et son interaction avec le public ont marqué un tournant dans ce grand festival, et l’invitation aux Balthazard dans le public a ajouté à l’effervescence du moment.
Enfin, la soirée s’est achevée en beauté avec le DJ Vanessa, qui a clôturé le festival enflammant le public avec des rythmes endiablés. Chacun des participants semblait vouloir brûler les dernières calories en dansant jusqu’au bout de la nuit.
Lors d’une interview, Ornella Muka, élève à l’Institut Saint Joseph et membre de l’équipe gagnante du concours d’éloquence, a salué la belle organisation du festival, soulignant que cet événement prouvait que la femme avait réellement du KIPAJI (Talent). Elle a également exprimé sa gratitude envers les organisateurs du festival pour cette initiative.
Le public, conquis par cette édition, attend avec impatience la septième édition.
Urbain Taka’s