Le 30 novembre et 1er décembre 2024, Goma a accueilli la sixième édition du festival Musika na Kipaji, un événement unique qui met en avant les talents féminins et la résilience des femmes face à l’adversité.
L’un des moments les plus marquants de cette édition a été un atelier de pâtisserie organisé à Mugunga dans le camp des déplacés de Bulengo où les conditions de vie sont particulièrement précaires.
Pendant quatre jours, 20 femmes du groupe de parole d’AGIR RDC ont appris à préparer des beignets, encadrées par Michaella Food, une bénévole passionnée, qui a partagé son savoir-faire avec détermination. « C’était une occasion pour ces femmes de non seulement d’acquérir une compétence précieuse, mais aussi de retrouver une forme d’autonomie et de lutter contre les violences basées sur le genre. J’espère voir leurs commerces devenir prospère » nous a confié Michaella.
Un atout précieux pour l’autonomie et la dignité
Lors des deux journées du festival, ces femmes ont eu l’opportunité de vendre leurs délicieux beignets, d’abord à Bulengo, puis au Stade Paralympique de Goma. Cette initiative leur a offert bien plus qu’une simple formation culinaire : elle a permis à ces femmes de générer des revenus et de s’affirmer dans un contexte de grande précarité.
Formina, une des bénéficiaires, a témoigné : « Avant cet atelier, je peinais à subvenir aux besoins de ma famille. Tout reposait sur mon mari qui même après avoir fait de son mieux rentrait souvent les mains vides. Aujourd’hui, grâce à cette formation, je peux vendre mes beignets et aider ma famille. C’est une bouée de sauvetage pour nous. »
Un festival de solidarité et d’espoir
Le festival Musika na Kipaji n’a pas été qu’un événement culturel, mais un véritable acte de solidarité.
En offrant aux femmes de Bulengo une formation pratique, le festival leur a permis de transformer leur quotidien. Au-delà des concerts et des spectacles, Musika na Kipaji a permis à la résilience féminine de s’exprimer de manière concrète pour que même face aux défis, dignité et relèvement soient la devise.
Esther N’Kuba